Comment cartographier la transition ?

Assurer une transition positive et durable des personnes peu qualifiées vers le marché du travail officiel est la raison d’être de FIX. C’est là aussi que se situe notre impact essentiel. Pourtant, cartographier cet impact n’est pas chose aisée. Au sein du secteur de l’économie sociale, la méthode de mesure de cette transition fait l’objet de différentes interprétations. Pour éclaircir ce débat, nous présentons notre méthode sous la forme d’une étude de cas

Comment cartographier la transition ?

Wim Van dievoort, notre job coach, explique la méthode de mesure de FIX. Outre les entretiens bimensuels en direct avec les anciens travailleurs de FIX qui bénéficient d’un accompagnement vers l’emploi, il effectue un suivi téléphonique des collaborateurs qui n’ont pas encore décroché un emploi. Ce suivi est effectué jusqu’à un an après avoir quitté FIX. Il contacte aussi régulièrement les travailleurs qui ont un emploi pour leur demander comment ils vont. FIX prévoit quatre moments de mesure après la fin du parcours : à la fin d’un contrat, après 3 mois, après 6 mois et après 1 an. En effet, l’objectif de l’expérience professionnelle est d’assurer une transition durable et de qualité. En bref, trouver et conserver un bon emploi.
S’agissant de cette transition, FIX distingue les catégories suivantes :
 
Aucune nouvelle Aucune réaction aux coups de téléphone ou aux e-mails
Indisponible Lorsque la personne concernée n’est pas à ce moment-là capable de travailler, par ex. en cas de maladie de longue durée, est partie à l’étranger, etc.
Formation Lorsque la personne concernée suit une formation au moins à mi-temps
Travail Lorsque la personne concernée travaille en dehors du secteur de la construction au moins à mi-temps
Travail – construction Lorsque la personne concernée travaille dans le secteur de la construction au moins à mi-temps
Demandeur d’emploi

Lorsque la personne concernée ne travaille pas et recherche un emploi

Les chiffres de l’emploi sont calculés en incluant et en excluant les travailleurs licenciés. Il va de soi que les chiffres de transition des travailleurs qui n’ont pas été licenciés sont plus élevés. Ces travailleurs ont en effet démontré au cours de leur parcours qu’ils étaient prêts pour le marché du travail.

Travailler par le biais de stages

Les accompagnateurs du parcours font savoir au job coach quand une personne est prête à transiter vers le marché du travail. Le job coaching commence au plus tard six mois avant la fin du parcours ou lorsque la personne ne peut pas rester chez FIX. La cessation du parcours ne se décide certainement pas à la légère. Les raisons sont diverses et toujours d’ordre personnel. Tous les travailleurs (y compris ceux qui ont été licenciés et qui sont en préavis) bénéficient d’un job coaching.

En sa qualité de job coach, Wim consulte quotidiennement les offres d’emploi. S’il a un candidat intéressant en job coaching, il discute de l’offre avec la personne concernée. Si celle-ci montre un intérêt pour l’emploi en question, Wim contacte l’employeur par téléphone. En cas de refus, il envoie un e-mail avec une proposition de stage gratuit, en y joignant une brève présentation de FIX et le CV du candidat. Le candidat est toujours en copie de tout courrier envoyé en son nom.

En 2022, les 8 travailleurs qui ont effectué un stage externe (en postulant à un emploi) se sont tous vus proposer, après un stage positif, un contrat de travail à durée indéterminée.

 

La manière dont vous définissez le travail et la formation est importante

À temps plein et/ou également à temps partiel ? Un contrat à durée déterminée ou à durée indéterminée ? Du travail au noir ni vu ni connu…
La transition vers une formation (professionnelle) ou un enseignement complémentaire est-elle prise en compte ?

Comment définir précisément le travail​? Pour Actiris, le travail est l’ensemble des activités soumises aux cotisations sociales. Pour les organisations, c’est en fait difficile à déterminer. Nous nous fions donc à la parole des travailleurs de FIX qui sont passés en transition. Sauf si nous obtenons plus d’informations par le biais d’une autre source. 

Et qu’entend-on par formation ?  Cette dénomination recouvre les formations qualifiantes et les études qui font l’objet d’une dérogation. Pour cela, il doit s’agir d’une formation qualifiante d’au moins 20 h par semaine. Donc, n’importe quelle formation n’entre pas en ligne de compte. Les formations entrant en ligne de compte sont cependant bien à ranger dans la catégorie des transitions positives.

Ce texte est basé sur les commentaires de notre job coach en réponse à un article paru sur le site web de Febio vzw.